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Paroles de lecteurs Bas volume : il y a les pros et les antis

« Tu pars avec un pulvérisateur pas plein et tu fais une grande surface,
avec moins de produit évidemment. », insiste Lolessque. (©Terre-net Média)

En bas volume, pas de demi-mesure : il y a les "pour" et les "contre", comme le montrent les commentaires postés par les lecteurs de Terre-net après parution du livre blanc sur cette technique de pulvérisation.

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« Tu pars avec un pulvérisateur pas plein et tu fais une grande surface,
avec moins de produit évidemment. », insiste Lolessque. (©Terre-net Média)
 

Lolessque : « Une seule raison, majeure, de ne pas passer au bas volume : ne faire aucun investissement quand on va droit vers la faillite. (...). Quand tout le monde aura compris qu'il faut des prix 2,5 fois supérieurs, alors on pourra parler d'investir. »

Gytdm : « L'investissement pour du bas volume se résume à un jeu de buses. Le reste, c'est de l'économie (je pratique le bas volume depuis 1987). »

Lolessque : « Ça dépend du matériel. Sur le récent oui, mais pas sur le vieux. »

Nfer0000@terrenet : « Ayant adopté le bas volume il y a 16 ans, c'est un plaisir d'aller traiter. Tu pars avec un pulvérisateur pas plein et tu fais une grande surface, avec moins de produit évidemment. J'ai commencé à 80 l/ha et quand j'ai changé de pulvé (je suis passé d'un modèle traîné de 21 m et 2 500 l de capacité à un porté de 27 m et 1 900 l), je suis descendu à 50 l/ha. Maintenant, je suis à 40 l/ha pour tous les traitements phytos. »

Lolessque : « Je traite à 100 l/ha pour la souplesse d'application selon les conditions climatiques. Le bas volume, c'est bien joli mais ça impose des fenêtres de traitement très réduites selon les conditions... C'est d'ailleurs indiqué de façon étrange dans l'article : "Ils améliorent nettement les conditions d’application". Cela aurait du être : "ils traitent dans de meilleures conditions par contrainte bas volume". Par ailleurs, je ne vois pas en quoi le bas volume réduit l'IFT... Si un traitement est à faire, il est à faire, qu'il soit en bas volume ou non... Le nombre de passages ne changent pas. Comme la facture phyto, si tu traites à 1 l/ha, c'est 1 l/ha, bas volume ou non ! »

AUGMENTATION DU DÉBIT DE CHANTIER

Phil : « Le but est de traiter en roulant plus vite, grâce à une pulvérisation plus concentrée (entre autres), et de mettre plus de produit dans la cuve. Le débit de chantier est grandement augmenté, donc on profite de conditions météo parfaites pour chaque application. De plus, la plupart des produits fongicides sont curatifs, et certains curatifs et préventifs mais dans tous les cas, passer avant les premiers symptômes de la maladie ne peut être que très positif. Le fait de protéger plus régulièrement la culture couvre les feuilles qui sortent au fur et à mesure de la croissance de la plante donc le but est d'avoir une F1, F2 et F3 clean sur du blé. Le bas volume a fait ses preuve niveau résultat et ça depuis plusieurs années. Par contre, c'est une technique assez complexe et il est difficile de se lancer tout seul. »

Lolessque : « Désolé, mais vous éludez le problème des fenêtres climatiques. Vous parlez d'évidences mathématiques : le bas volume, c'est forcément une augmentation de concentration... Vous éludez aussi la rémanence de certains produits sur plusieurs semaines. Alors, oui il y a du débit de chantier, mais vu la réduction de la fenêtre d'intervention, est-ce bien un gain ? Quant au gain d'efficacité par rapport à un volume de bouillie classique, je reste sceptique. Je ne vois qu'un seul atout, c'est le débit de chantier pour ceux qui ont plusieurs centaines d'hectares (un de mes voisins cultive 1 000 ha traite à 100 l/ha et ça lui va très bien). »

Kiki : « Du cinéma tout ça ! Être agriculteur, c'est traiter au bon moment, à la bonne dose. Le bas volume ne marche pas toujours. Je dis ça en connaissance de cause, j'ai 10 ans de pratique derrière moi. »

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